L’ambassade d’Afrique du Sud, en partenariat avec l’Institut des hautes études et de recherches islamiques Ahmed Baba de Tombouctou (IHERI-ABT), a organisé, jeudi, à Bamako, la 5ᵉ édition d’une conférence-débat autour du thème : « Le Patrimoine culturel immatériel (PCI) africain, vecteur de consolidation de l’État, de renforcement de la cohésion nationale et de promotion d’une culture de la paix ».
Dans son intervention, la chargée d’affaires de l’ambassade d’Afrique du Sud au Mali, Patience Masisi, a souligné que « la valorisation du patrimoine culturel immatériel africain constitue un moyen efficace de lutter contre l’homogénéisation culturelle et d’affirmer l’authenticité des identités nationales. »
Mme Masisi a rappelé que « le patrimoine culturel n’est pas seulement un héritage à préserver, mais, aussi, un levier stratégique pour renforcer les États africains, promouvoir le développement durable et nourrir les projets sociétaux. »
Le directeur général de l’IHERI-ABT, Mohamed Diagayeté, a salué la qualité du partenariat Mali-Afrique du Sud, particulièrement dans le domaine des manuscrits anciens. Il a rappelé que l’Afrique du Sud a réalisé plusieurs actions majeures, notamment la construction d’un bâtiment destiné à abriter l’ensemble des manuscrits du Mali, la formation de cinq agents maliens en conservation et restauration, aujourd’hui reconnus dans la sous-région et l’organisation conjointe de conférences au Mali et en Afrique du Sud, dont les actes de la conférence de 2005 publiés dans l’ouvrage « The meanings of Timbuktu ».
Pour sa part, le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Amadou Fané, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, a indiqué que « l’enjeu pour les États africains est de passer de la simple reconnaissance du PCI à une utilisation proactive pour répondre aux défis contemporains liés à la stabilité politique et à la consolidation de la paix. »
Source: AC/MD (AMAP)
