La campagne de dépistage, de sensibilisation et de chirurgie des maladies oculaires qui s’est déroulée du 1er au 8 décembre 2025 dans le district sanitaire de Boussouma, dans la province du Sandbondtenga a enregistré un bilan satisfaisant. Portée par l’association Wend La Lafi, cette mission humanitaire a permis de consulter plus de 1 000 patients et d’opérer 262 personnes atteintes de cataracte, gratuitement.
Initiateur de la campagne, le Dr Ahmed Malick Koama, président de l’association Wend La Lafi, a dressé un bilan jugé « largement au-delà des attentes », saluant une mobilisation communautaire exceptionnelle et l’implication de l’ensemble des acteurs administratifs, sanitaires et coutumiers de la localité.
Selon lui, l’adhésion des autorités a fortement contribué au succès de l’initiative.
Il a exprimé sa reconnaissance au ministère de la Santé, à la Direction régionale de la santé du Centre-Nord, au Centre national de lutte contre la cécité (CNLC), au médecin-chef du district sanitaire de Boussouma, ainsi qu’aux autorités coutumières, notamment Sa Majesté le Dima de Boussouma, ses notables et ses ministres. Le président de la délégation spéciale de Boussouma et les jeunes de la commune ont également été salués pour leur engagement.
La campagne a connu un afflux massif de patients, venus non seulement de Boussouma, mais aussi de localités éloignées comme Manga, Ziniaré ou Dédougou. « Cet engouement traduit l’ampleur des besoins en santé oculaire et le déficit de personnel spécialisé dans nos régions », a expliqué le Dr Ahmed Malick Koama.
Face à cette forte demande, les équipes médicales, composées de médecins ophtalmologues et d’attachés en ophtalmologie du Centre hospitalier régional de Kaya et du district sanitaire de Boussouma, ont travaillé parfois de 7 heures à minuit pour assurer une prise en charge complète. Chaque patient a bénéficié d’examens approfondis, incluant la prise de la tension oculaire et l’examen du fond d’œil.
Outre la cataracte, principale pathologie rencontrée, d’autres affections invalidantes telles que le trichiasis ont été prises en charge. Pour les cas de cataracte bilatérale, un protocole progressif a été appliqué, avec des patients déjà programmés pour une seconde intervention ultérieure.
Le Dr Koama a insisté sur la nécessité de pérenniser ces actions à travers une collaboration renforcée avec le district sanitaire, afin d’inscrire les campagnes de santé oculaire dans une dynamique durable. Il a également annoncé des plaidoyers en cours pour étendre ce modèle à d’autres régions du Burkina Faso.
L’initiateur a lancé un appel aux bonnes volontés, notamment aux opérateurs économiques, pour soutenir ces actions. « Parrainer la chirurgie de quelques patients peut changer radicalement leur vie », a-t-il souligné, remerciant particulièrement Christian Service International, partenaire clé ayant permis la prise en charge intégrale des patients malgré un nombre supérieur aux prévisions.
En conclusion, Dr Ahmed Malick Koama a exprimé son ambition d’acquérir une unité ophtalmologique mobile afin de rapprocher durablement les soins des populations rurales. « En redonnant la vue, nous redonnons dignité, autonomie et capacité de contribution au développement », a-t-il affirmé.
Agence d’information du Burkina
